Le patrimoine historique de la commune
Le château, maison des Foucault qui l’habitèrent dès le Moyen-Age, actuelle propriété privée a été inscrit aux monuments historiques par arrêté du 15 avril 1987.
Lanteuil appartenait à la châtellenie de Turenne. Les plus anciens seigneurs de Lanteuil connus sont les Faucault (Folcoald-Faucald) qu’on trouve dans les cartulaires de la région dès le XIème siècle. Cette famille est citée comme seigneur de Lanteuil en 1338 et en 1471. Ce sont ses armes qui figurent sur la porte de la cour carrée de la fin du Moyen-Age et sur une des lucarnes Renaissance.
Les bâtiments, élevés en gré rouge et gris, forment un quadrilatère avec cour intérieure centrale.
Le bâtiment du XVème s. au sud-ouest, longé par la rivière la Vianne, a une intéressante façade sud-ouest, avec ses baies à arcs en accolades géminés et un pignon sud-est amorti d’une souche de cheminée à boules sur piédouches. La tour carré d’escalier a des baies aux moulurations XVème s. Sa porte sur cour a un linteau orné d’un écu au lion dressé, armes des Faucal. Le bâtiment situé à droite renferme le porche d’entrée à l’arc brisé au très bel appareil. Sa façade nord-ouest sur cour a, au premier étage, une galerie sur voûte en arc surbaissé.
A droite du porche d’entrée, s’élève au nord-est de l’ensemble, le bâtiment du XVIème s. Sa façade nord-est a, en particulier, d’intéressantes lucarnes Renaissance au fronton en coquille. Sa façade est amortie d’une remarquable lucarne Renaissance à colonnettes cannelées et à fronton en coquille avec les armes des Faucal.
A l’intérieur on peut remarquer de nombreuses cheminées à la belle modénature des XVème et XVIème s. La pièce la plus intéressante est la grande salle du premier étage du bâtiment du XVIème s, au nord-est, avec sa cheminée Renaissance aux jambages faits de colonnes cannelées, son mur et son dallage en pierre de taille, son plafond à la française. La tour carrée renferme un bel escalier en vis.
L’Église paroissiale Saint-Cosme, Saint Damien est mentionnée en 1091.
L’église romane, rustique, construite en gros blocs cristallins, se compose d’une abside à trois pans à laquelle fait suite une nef sans bas-côtés. Au XIIIe siècle, la hauteur de la nef était plus importante qu’aujourd’hui. Celle-ci, actuellement couverte d’un plafond, possédait des voûtes d’ogives (ou d’arêtes) s’élevant bien au-dessus de la nef actuelle. Les voûtes d’ogives d’origines ont disparu, mais les colonnes engagées à chapiteaux sans décor sont encore en place.
Le mur gouttereau nord (présentant un important dévers résultant probablement de la poussée des anciennes voûtes), la baie en plein cintre (visible dans les combles et actuellement murée), les colonnes engagées (dont les corbeilles des chapiteaux sont dépourvues de sculpture) et l’escalier (ménagé à l’intérieur du même mur gouttereau), sont des témoins de l’église du XIIIe siècle.
Un clocher à toit pyramidal abrite l’entrée que défendait une bretèche. L’église a été agrandie, au XVe siècle, de chapelles latérales, toutes au midi. Elles sont voûtées de croisées d’ogives, les contreforts possèdent des blasons. La plus ornée appartint au château. Une inscription rappelle qu’elle a été offerte par le prêtre S. du Breuil.
L’église a perdu ses enduits intérieurs. Deux blasons sont visibles sur le mur gouttereau sud, au-dessus des chapelles.
Le sol intérieur est constitué d’un dallage. Le chœur est surélevé de deux marches.
D’importantes reprises de maçonneries ont été effectuées au XIXe siècle sur les deux premières travées du mur gouttereaux nord. Une sacristie a été aménagée au sud du chevet.
Plusieurs objets mobiliers présents dans l’Eglise sont classés aux monuments historiques :
La cuve baptismale en grès de l’église paroissiale Saint-Cosme, Saint Damien, datant du 12ème siècle, a été classée le 25 juin 1925. Il s’agit d’une cuve circulaire reposant sur six colonnettes modernes en grès également ; elle comporte un orifice d’évacuation dans le fond ; un couvercle conique en cuivre moderne repose actuellement dessus. La ceinture inférieure est moulurée de deux tores, la ceinture supérieure comporte entre des tores une profonde gorge ; le rebord de la cuve est également mouluré ; tout autour de la cuve court une frise en bas-relief où alternent grandes palmettes et petits fleurons. Deux morceaux de la ceinture supérieure ont été refaits. (Dimensions : h = 56 ; d = 100 ; diamètre de l’évacuation = 5,5 ; hauteur des colonnettes de support = 30).
Le groupe sculpté : Vierge de Pitié datant du 4e quart du 15ème siècle a été classé aux monuments historiques au titre objet le 08 septembre 1969. Elle se situe dans l’église paroissiale Saint-Cosme, Saint Damien. La vierge de Pitié est en calcaire, peint, polychrome et doré. La Vierge est vêtue d’un manteau et d’un voile bleus à revers jaune, recouvrant une tunique à manches rouges ; les bras croisés sur la poitrine, elle tient un mouchoir dans sa main gauche ; le Christ porte un perizonium blanc, ses plaies sont figurées en rouge ; les carnations sont peintes au naturel ; sur la terrasse est sculpté un phylactère jaune ; la terrasse est décorée de zigzags.
Avant le classement : toute la partie droite de la statue manquait (extrémité de la terrasse, jambes et pieds du Christ). Les doigts de la main droite de la Vierge, le bras droit et le menton du Christ étaient cassés. La restauration de la polychromie fût réalisée en 1982. (Dimensions : h = 75 ; l = 70,5).
Le fer à hosties de l’église paroissiale Saint-Cosme, Saint Damien, classé le 06 juillet 1977, date du 15ème siècle. Il est forgé et gravé. En forme de longues pinces, ce fer possède deux plaques rectangulaires dont l’une est gravée de deux matrices. La matrice de gauche est gravée d’une représentation du Christ en croix entouré des symboles christiques, lune et soleil sont figurés au-dessus de la Croix ; la matrice de droite présente le Christ glorieux, bénissant de la main droite et tenant un globe surmonté d’une croix dans l’autre ; chaque matrice est entourée de trois cercles concentriques. Une marque est située à la base de la plaque entre les deux matrices : il s’agit de deux croissants adossés. (Dimensions : l = 68 ; plaques : l = 16, la = 8).
La cloche de l’église paroissiale Saint-Cosme, Saint Damien de 1503, en bronze, a été classée le 12 novembre 1908. Des inscriptions en caractères gothiques figurent sur la cloche : « O S AREDI ET COSME ET DAMIANE DEUM PRO NOBIS ORATE UT NOS DEFENDAT A FULGURE ET TEMPESTATE L’AN M CCCCC III » : Saints Cosme et Damien, priez Dieu pour nous, afin qu’il nous préserve de la foudre et de la tempête. L’an 1503.
A quatre reprises est également inscrit : « TE DEUM LAUDAMUS» : Louons Dieu.
O S AREDI ET COSME ET DAMIANE DEUM PRO NOBIS ORATE UT NOS DEFENDAT
A FULGURE ET TEMPESTATE L’AN M CCCCC III
Saints Cosme et Damien, priez Dieu pour nous,
afin qu’il nous préserve de la foudre et de la tempête. L’an 1503.
Et ses châteaux
Trois autres belles demeures privées sont présentes sur la commune :
Le château de la Miraudie : (à la sortie du bourg) dont la façade sud s’orne d’une remarquable tour du XVème siècle,
Le Château de la Boudie : (en direction de Noailhac) du XVIIIème siècle ayant appartenu à la Famille Corrèze de la Colombière
Le Château de la Praderie : (en direction de Puy La Mouche, à partir de la RD 921) très ancien prieuré d’Oriol.
Des panneaux d’interprétation
Un premier panneau est installé dans le bourg. Il porte sur le patrimoine bâti (Eglise et ses objets, marches de l’annonceur public…).
Un deuxième panneau est installé en bordure de la route de Miramont offrant un point de vue sur le bourg. Il s’agit d’une table de lecture de paysage avec des informations sur la géologie, le bâti visible, les cours d’eau…
Un troisième panneau est installé à côté de l’aire de stationnement pour camping-cars. Les informations proposées portent sur les sites touristiques existants à proximité de la commune. Un tracé indique également aux touristes et aux camping-caristes l’emplacement des deux autres panneaux afin de les inciter à se rendre dans le bourg (lieux où se trouvent les commerces / restaurants ainsi que le marché hebdomadaire).
Ces panneaux sont tous situés sur le chemin de St Jacques de Compostelle (Fréquentation : 3000 voyageurs / an en hausse chaque année).
Une aide à hauteur de 80% a été sollicitée auprès du LEADER (fonds européens).